9e Épisode: De Grands Objectifs : Le Mi’kmaq

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Nous sommes au Cap Breton où deux grands projets sont en train de se réaliser. Le premier est un projet-pilote visant à implanter le mi’kmaw comme langue seconde dans les programmes scolaires secondaires des communautés mi’kmaw. Le second est une formation en sciences, de niveau universitaire, entièrement enseignée en mi’kmaw.

Historique

En Nouvelle-Écosse, la langue mi’kmaw a connu le même sort que les autres langues autochtones du Canada. En effet, le pensionnat Sainte-Anne de Shubenacadie de même que les écoles publiques ont eu des conséquences désastreuses sur la langue. En 1991, un sondage démontrait que seulement 37% de la population autochtone de la Nouvelle-Écosse parlait encore le mi’kmaw. En 1999, un nouveau sondage confirmait que la situation s’était encore gravement détériorée.

Dans les années 70 et 80, sœur Dorothy Moore et Bernie Francis, de la réserve de Membertou, ont créé les ébauches d’un programme de revitalisation du mi’kmaw.

En collaboration avec un autre linguiste, Bernie Francis a élaboré un système d’orthographe veillant à respecter les sonorités de la langue mi’kmaw. En 1984, il offre le premier cours universitaire donné entièrement en mi’kmaw. M. Francis travaille aussi à déchiffrer des documents historiques reliés à l’interprétation des traités ancestraux.

1ière Partie

Permettons-nous ici d’entrevoir un avenir où les langues autochtones seraient reconnues partout au Canada comme une richesse culturelle importante plutôt qu’un obstacle à l’évolution d’un pays.

Bernie Francis travaille à implanter des programmes d’immersion mi’kmaw dans toutes les communautés du Cape Breton. Il s’est beaucoup inspiré du peuple Maoris de la Nouvelle Zélande dont les programmes d’immersion connaissent un réel succès.

2e Partie

Transportons-nous dans une classe du Collège Universitaire du Cap Breton où est offert un cours de sciences entièrement donné en mi’kmaw. C’est un programme unique alliant les connaissances traditionnelles mi’kmaw, aux sciences modernes.

Gardien de La Langue

Margarite Johnson, surnommée Docteur Granny, est une aînée de la communauté d’Eskasoni au Cap Breton. Elle a aujourd’hui 83 ans. Toute sa vie durant, elle s’est portée à la défense de sa langue et de sa culture. On lui a d’ailleurs décerné plusieurs diplômes dont un doctorat honorifique.